jeudi 9 août 2007

Mauritanie: un parti islamiste légalisé rejette la violence et l'islamisme

Un parti islamiste mauritanien nouvellement légalisé a déclaré mardi son rejet de la violence et de l'extrêmisme et exprimé son attachement à la démocratie pluraliste et au libéralisme économique, a-t-on appris auprès de sa direction.
"Nous rejetons la violence et l'extrêmisme. Nous sommes attachés aux principes de la démocratie pluraliste et au libéralisme économique", a dit à la presse le chef du Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD), Jemil Ould Mansour, lors du lancement officiel de ses activités.
Le RNRD a été légalisé vendredi, devenant l'unique parti islamiste mauritanien à avoir demandé et accédé à un tel statut. Il avait été interdit sous le président Maaouiya Ould Taya (1984-2005) puis durant la transition (2005-2007) conduite par une junte militaire qui l'a renversé et a abouti à l'élection en mars du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Les régimes de Taya et de la transition avaient justifié la non légalisation du RNRD en invoquant des dispositions de la constitution mauritanienne selon lesquelles aucun parti n'a le droit de s'approprier l'islam à des fins politiques.
"Nous sommes un parti comme tous les autres, tous étant islamistes par la force de la constitution qui fait de l'Islam la religion du peuple et de l'Etat", a indiqué M. Ould Mansour, selon qui le RNRD apportera une "dose de moralité" à la gestion de la république islamique en raison de son "référentiel islamiste".
"Nous sommes reconnaissant à notre peuple qui n'a jamais cru aux accusations faites pour ternir notre image, qui n'a jamais cru que nous sommes extrémistes, mais que nous appartenons à une philosophie du juste milieu et que nous sommes tout à fait modérés", a-t-il poursuivi.
Le RNRD qui tiendra son congrès constitutif "très prochainement", a exigé de l'Etat de reconnaître sa représentation au parlement à travers des indépendants élus au sein de sa mouvance et de le prendre en compte dans les financements accordés aux partis suivant leur représentation au parlement.
Les islamistes disposent de sept parlementaires et de nombreux conseillers municipaux élus, dont des maires.Note: Info source : La Croix (France)

Aucun commentaire: