jeudi 9 août 2007

FINANCES PUBLIQUES: SCANDALE ou MENSONGE D'ÉTAT !?

La situation économique et financière de la Mauritanie avant le 03 août était catastrophique au point de figurer parmi les raisons avancées par le CMJD pour justifier le coup de palais. Dès la première semaine de prise de pouvoir le gouvernement mis en place dénonce la conspiration opérée sur les chiffres et bilan présentés jusqu'ici par la Mauritanie. C'est à cette date que nos dirigeants ont inauguré une nouvelle politique de jeu avec les chiffres.Aujourd'hui nous somme en face de trois déclarations toutes différentes et il serait très important pour le souci de transparence que la lumière soit faite sur les chiffres. Il s'agit en toute évidence d'un scandale ou un mensonge d'État.Le 03 août 2005 a été un grand ouf de soulagement pour de nombreux mauritaniens. O/ Boubacar qui était alors ambassadeur de la Mauritanie en France se retrouva à la tête du gouvernement de la junte militaire. En parlant de la situation économique du pays il n'y était pas allé en demi mesure. L'État était lourdement endetté et les caisses totalement vides. Beaucoup d'éléments ont intervenu pour une bonne amélioration de la situation. L'annulation de la dette extérieure, une meilleure gestion de certains patrimoines de l'état, la manne pétrolière aussi modeste quelle soit, entre autres. Certains financements et le train de vie de l'Etat ont permis une bonne visibilité de la situation économique du pays. En plus de cela, les allocutions du premier ministre y allaient sans équivoque. Les caisses de l'état sont pleines. Et pour le commun des mauritaniens, la situation financière du pays se porte très bien. C'est ce que laissent croire les dires de l'ex-premiers ministre, mais aussi le stabilité de l'ouguiyas face à un marché très fluctuant et la satisfaction des partenaires au développement qui, dans leurs rapports, ont placés la Mauritanie parmi les pays ayant une croissance économique très importante. La première déclaration qui a fait l'objet d'un exposé dense est celle rendue publique par le Premier Ministre du gouvernement de la transition Monsieur Sidi Mohamed Ould Boubacar. Au moment de remettre le témoin, ce dernier avait évoqué un indice de croissance élevé et déclaré que la situation économique et financière du pays après dix huit mois de transition était au beau ... SUITE >>>>fixe. Aucun mot sur le déficit de la production pétrolière, rien sur les engagements onéreux de l'État et ses charges. La deuxième déclaration fut celle rendue publique par l'actuel Premier Ministre devant le parlement, lequel a quasiment remis en cause tous les chiffres avancés, parlé d'un déficit important au point d'alarmer les milieux financiers sur l'avenir de la situation économique du pays.Enfin une troisième sortie du Trésor Public qui prend le revers de ce discours en publiant des chiffres encourageants sur la situation économique.A partir de cet instant, on doit donc se demander si ce n'est pas le début du commencement des chiffres truqués ou si au contraire une guerre ouverte entre le gouvernement de la transition et celui de qui lui a succédé n'a pas pris naissance.Segheir O/Mbareck dernier premier ministre sous l'ère de Taya n'avait rien laissé à son successeur. L'équipe du PM de la période transitoire, ne l'a pas caché d'ailleurs à son arrivée aux affaires. Avec le staff gouvernemental de l'ère Ely, l'état dans lequel la Mauritanie se trouvait a été clairement expliqué aux citoyens, aux partenaires au développement et à l'opinion internationale en terme institutionnel, économique, entre autres.Maintenant que la transition est terminée, et que les militaires ont remis la destinée du pays aux civils, ne serait-il pas raisonnable de voir ce que ces derniers ont laissé dans nos caisses? En d'autres termes, qu'est ce que Sidi Mohamed ould Boubacar a laissé à Zéine Ould Zéidane? Quoi qu'il en soit, les deux rapports de bilan de la transition, l'un en novembre 2006 et l'autre en mars 2007 ont forgé chez le mental des citoyens, des acteurs de la vie politique et des partenaires aux développement, l'idée selon la quelle, l'économie de notre pays se porte très bien. À l'approche de sa sortie, l'ex-premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar a organisé devant un parterre d'organes nationaux et internationaux d'information, un point de presse qui fait suite à celui qui était organisé le 28 novembre 2006 et dans lequel il affirme, chiffres et preuves à l'appui, le bilan de la transition.Lors de la présentation de son bilan de transition à partir du 3 août 2005 jusqu'au 28 novembre 2006, il a rappelé que l'acte du 3 août est intervenu dans un contexte de crise politique profonde marquée au niveau institutionnel par un pluralisme de façades et au niveau économique par une politique économique et budgétaire expansionniste qui a conduit aux dérapages que l'on sait (inflation, déficit budgétaire etc.). Ainsi, en 2006 la croissance du PIB réel serait de 13,7% et l'inflation ralentie et maintenue autour de 9%. En Octobre 2006, les réserves étaient à l'équivalent de 1,2 mois d'importation contre 0,2 mois en juin 2005. Parallèlement, la bonne performance des recettes portera les ressources de l'État à près de 40% du PIB contre 26% en 2005. …A la Fin du mois de mars dernier, l'ex Premier Ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar a été très élogieux à son propre égard en parlant du bilan de la période de transition, qu'il présentait à la presse où il soulignait la nette amélioration des indicateurs économiques. Parlant de l'inflation, qui selon lui est passée de 12% l'année en 2006 à 06% en 2007 (ce qui est inconstatable avec cette hausse perpétuelle des prix). La situation de la balance globale, qui " s'est nettement amélioré, passant d'un déficit de 74 millions de dollars en 2005 à un excédent de 322,8 millions de dollars en 2006 ". Pour ce qui est de l'éligibilité de la Mauritanie à l'initiative de réduction de la dette multilatérale, il a indiqué que le pays avait bénéficié d'un allègement de la dette de l'ordre de 786 millions de dollars. S'ajoute à cela, le resserrement budgétaire initié par les autorités à partir du quatrième trimestre de l'année 2005 qui a permis de limiter le déficit public à 7% du PIB (35 Milliards d'UM )et de dégager un excédent de 36% environs 2060 milliards d'UM en 2006.Notre pays a bénéficié en matière de finances publics d'un bonus de 100 millions de $ US obtenu dans le cadre du règlement du différent avec la compagnie pétrolière Woodside. La vente en juillet dernier de licence de téléphonie mobiles pour un montant de 103 millions de $US, l'annulation de la dette multilatérale et la conclusion d'un nouvel accord de pêche avec l'Union Européenne prévoyant le payement d'une compensation financière de 86 millions d'euro sont des éléments permettant une bonne interprétation de la situation économique du pays. En termes claires et concis, les caisses de l'état sont pleines. Devant une telle série de contradictions, le parlement mauritanien a lui aussi pris les habitudes qui sont les siennes, à savoir saluer le gouvernement dans tout ce qu'il fait par souci de ne pas rentrer en contradiction avec lui et donc de bénéficier directement de ses faveurs, pour tous les besoins continus de nos parlementaire.Le grand perdant naturellement sera le peuple qui ne saura pas si dans cinq ans il restera quelque chose pour permettre la survie de l'Etat. IL faut dire que , les constats et les attitudes du nouveau premier ministre Mr Zein O/ Zeidan nous poussent à réfléchir . Selon lui, la contenance des caisses de l'état est en de ça de ses attentes. Les finances publiques du pays sont dans un état chaotique. C'est l'un des points cruciaux qui sont ressortis de la série d'audiences qu'il avait accordé aux leaders des partis politique de l'opposition avant sa sortie parlementaire. Le premier ministre les a mis au bain de la situation très préoccupante des finances publiques. A la fin du premier trimestre de cette année, plus de 50 % des budgets alloués aux secteurs et départements publics ont été déjà dépensés. S'ajoutent à cela de très lourds engagements financiers pris à la fin de la période transitoire et qui ne laisseront aucune ouguiyas dans les caisses du trésor publiques.Désarroi, déception et inquiétude!!!Sidi Mohamed O/ Boubacar aurait-il oublié le règlement de la facture engagée par son gouvernement? Quel engagement a-il pris pouvant engloutir totalement les caisses du trésor publiques? Nous a-t-il plongé dans des égards de financement flou et injustifiables ou sommes- nous devant un nouveau règlement de compte des tendances politiques ? Zeine aurait fait une erreur monitorage ?Pour tenter de trouver le chemin de la vérité il est important de poser toutes les hypothèses imaginables.D'abord souligner que Zeine Ould Zeidane connaît bien le domaine au sujet duquel il expose. Il s'agit d'un économiste mathématicien pour qui les chiffres n'ont pas de secret. Il ne peut donc avoir menti à ce sujet. La situation n'est pas rose et il faut s'attendre à une période de soudure certaine. Cette approche rentre en ligne logique avec la dernière décision des membres du gouvernement qui ont accepté de sacrifier 25% de leur salaire. Une mesure qui pourrait signifier que nous sommes maintenant au temps des sacrifices et que les fonctionnaires devraient penser non pas à une augmentation mais une stabilité sinon une diminution de leurs émoluments. Car il faut bien reconnaître que 25% du salaire de tous les ministres ne résout pas le problème d'une famille mauritanienne à plus forte raison tout un peuple.Un peuple assoiffé d'un changement économique et social de profondeur et dont la mentalité, est forgé une situation économique du pays se porte bien et une équipe qui a conduit la Mauritanie dans la situation où est actuellement. Zéine O/ Zéidane doit trouver un juste milieu parce que, quelle que soit sa décision, elle appartiendra très rapidement au passé et continuera d'influencer de façon non négligeable non seulement sur l'avenir du pays mais aussi sur sa carrière politique.Lors de ces fameuse audiences accordées aux leaders de partis politiques de l'opposition, le premier ministre avait évoqué deux hypothèses de sortie de crise.La première devrait consister à étaler devant le commun des mauritaniens la situation économique dont il a hérité comme l'avait fait Sidi Mohamed O/Boubacar lorsque la junte militaire l'a porté à la primature. Cette option immaculée du seau de la transparence semble comporter beaucoup de risques. Mais qui courent ces risques? Les membres de l'ex-CMJD? Quelques acteurs de la période transitoire, le premier ministre? Certainement pas le passif peuple qui a attendu gentiment que la démocratie lui soit offerte par l'éminente "HUMANITE" de la classe dirigeante.Dans une seconde approche, il faut supposer que le ministre ne dit pas la vérité, ce qui est grave, dans ce cas nous sommes revenu à l'habitude des chiffres erronés et nul ne saura jamais ce que la transparence et la bonne gouvernance auront servi à la Mauritanie. En conséquence cela revient à dire que le Trésor Public s'est aligné sur l'avis du Premier ministre pour aider au manque de transparence en faisant une déclaration fausse et même contraire à ce qui a été verbalement soutenu devant les parlementaire. Si tel n'est pas le cas, cela voudra dire que quelques parts, le Trésor fait un démenti au Premier Ministre, ce qui encore est très grave. En conséquence le Trésor serait manipulé par l'ancienne équipe qui à travers les publications du Trésor répond que le Premier Ministre a menti sur les chiffres.Dans son discours de présentation de la politique générale de son gouvernement devant les députés, le Premier ministre Zéine Ould Zéidane a confirmé les rumeurs qui ont circulé la veille rapportant l'existence d'un énorme déficit budgétaire de l'État, hérité des autorités de transition Selon les termes du Chef du gouvernement, le déficit est de 30 milliards d'ouguiya dans les caisses de l'État dont 17 s'expliquent par la baisse considérable de la rente pétrolière par rapport aux prévisions de la production pétrolière.En effet, le champ pétrolier de Chinguitti qui devait permettre l'exportation de 75.000 barils/jour, fonctionne actuellement au rythme de 25.000 barils/jour, soit 3 fois moins que ce qui était prévu. Mais, si tel est le cas, comment expliquer l'autre partie du déficit qui s'élève à 13 milliards d'Um ?Les affirmations de l'ex et de l'actuel PM sont contradictoires et diamétralement opposées. C'est sur ce point que doit certainement naître la discorde entre le nouveau régime démocratiquement élue et les acteurs de la transition à moins que le peuple Mauritanien soit encore le dindon de la farce. Si on prend la décision de démocratiser, prenons le soin de mettre chacun devant ses responsabilités au lieu de se léguer continuellement des situations qui nous ramènent toujours à des endroits pires que la case de départ.Pourquoi l'état qui affichait une bonne situation financière au moment même où le gouvernement sortant rendait le tablier se retrouve devant un déficit budgétaire macabre avec un trou de 30 milliards d'ouguiya juste à l'arrivée des nouvelles autorités? Ces derniers d'ailleurs qui ont pu on ne sait par quelle acrobatie justifier comment se sont volatilisés les 17 milliards eh ! bien qu'il nous disent où sont engloutis les 13 milliards restants. Tout silence par rapport à ce sujet est un acte de complicité. Ainsi pour travailler, les nouvelles autorités n'ont que deux possibilités :L'une, celle qui est légale, consiste à rappeler Sidi Mohamed Ould Boubacar, et qu'il nous dise, de manière claire et précise avec des preuves tangibles à l'appui, où sont les deniers de l'état ? L'autre alternative est de se taire et de demander à l'Assemblée Nationale le vote d'un nouveau budget. Et cela confirmerait une flagrante complicité d'avec l'équipe dirigeante sortante pour un pillage des ressources du pays.Le nouveau premier ministre Zein O/ Zeidan, ex-gouverneur de la banque centrale de Mauritanie, n'étant pas un bleu devant des situations pareilles se devra donc de trouver une solution pour ne serait-ce que de disposer d'une situation financière lui permettant de faire face aux activités de son gouvernement.Les attitudes de nos partenaires au développement inquiètent plus d'un. A l'ère de O/ Taya aucune réaction de leur part pour fustiger certaines pratiques négatives. Eux qui ont pu témoigner de la bonne situation économique du pays ne sont-ils pas ébahis devant les allocutions du nouveau premier en affirmant ce déficit hallucinant de 30 milliards d'ouguiyasVu l'état actuel des choses Sidi Mohamed Ould Boubacar a laissé à Zeine ould Zeidane un énorme trou financier. Qui le colmatera? On ne sait surtout pas. En tout état de cause, les analystes et experts soutiennent que la déclaration du trésor, ne pourra être considérée à son juste titre que après six mois. Seule une évolution dans les chiffres qu'il a avancé pourra nous dire si oui, notre économie est en bonne santé.Pour revenir maintenant à la réalité du terrain, il ne fait pas de doute que le pays traverse une crise à travers ce mensonge ou scandale d'État ; qui se résume en une situation chaotique qui ne dit pas son nom Moulay Najim et El Bachir

09 août 2007 : Projet de loi portant incrimination et répression des pratiques esclavagistes

La commission justice, Intérieur, défense de l’assemblée nationale a proposé 09 amendements au projet de loi numéro 006-07 portant incrimination et répression des pratiques esclavagistes. En plus des amendements, la commission a fait une série de recommandations. Les débats en plénière sur ce projet de loi, suspendu lundi, on repris mercredi 8 à trois heures.
L’article 2 du projet de loi après amendement dispose que « l’esclavage consiste en la pratique de tout pouvoir résultant du droit de propriété ou de tous les pouvoirs exercés sur une ou plusieurs personnes. L’esclave est la personne considérée comme propriété, sur laquelle s’exercent tous les pouvoirs définis à l’alinéa précèdent, qu’elle soit homme ou femme, mineur ou majeur. » Cette amendement, en donnant une définition de l’esclavage et de l’esclave, élargit le champ d’application de la loi.Maintien du maximum de 10 ans
La proposition d’amendement de l’article 4 maintient le maximum de la peine pour quiconque réduit autrui en esclavage à 10 ans de prison. La commission a ajouté à cet article 4 que « les dispositions du code pénal spécial de protection de l’enfant sont applicables en cas d’enlèvement d’enfants pour les réduire à l’état d’esclavage. » Le changement attendu dans cet article 4 n’a pas eu lieu. Le dernier alinéa « la tentative du crime de l’esclavage est punie de la moitié de la peine applicable à l’infraction commise » a été maintenu. C’est curieux ; le code pénal mauritanien punit la tentative ayant connu un début d’exécution et ayant cessé indépendamment de la volonté de son auteur, de la même peine que l’infraction commise.
Les petits mécaniciens sont-ils concernés ?
L’article 7 après amendement dispose : « toute personne qui prive un enfant de la scolarisation en le transformant en esclave est puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de cinquante mille ouguiyas à deux cents mille ouguiyas. » Les « employeurs » de petits mécaniciens, soudeurs, charretiers…âgés de six ou dix ans, tombent-ils sous le coup de cet article ? Pour la scolarisation, il n’y a pas de doute. L’école de ces petits, c’est le garage ou la rue. La traite des personnes, c’est un « minimum de travail non rémunéré ». Ces enfants ne reçoivent aucune contrepartie.
« Viol d’une femme prétendue esclave »
L’article 9 après amendement punit d’un maximum de trois ans de prison « quiconque épouse, fait marier ou empêche de se marier une femme prétendue esclave contre son gré »
Si la mariage est consommé, dit l’alinéa 2 « l’épouse a droit à la dot d’usage majoré et peut demander la dissolution de ce mariage. » Le dernier alinéa dit que « les dispositions de l’article 309 du code pénal sont applicables à toute personne qui viole une femme prétendue esclave » La consommation d’un mariage conclu contre la volonté d’une femme peut-elle être assimilée à un viol ? La question est posée
On peut noter que malgré les remarques de SOS Esclaves, le mot « prétendu » est toujours dans le projet de loi. Même dans les article amendés. SOS Esclave avait indiqué au cours d’une journée de réflexion sur le projet de loi que l’utilisation de la notion « prétendue » esclave constitue une négation de la qualité de victime. Pour SOS esclave, la qualification « prétendu esclave » sous entend une inversion de la charge de la preuve « en ce qu’il appartiendrait à la victime de prouver sa qualité. »
Plus de dénonciation calomnieuse
L’article 9 après amendement ajoute au maximum de deux ans prison encourus par l’auteur de « production culturelle ou artistique faisant l’apologie de l’esclavage, la saisie et la destruction de ce produit ». Enfin « si le produit est réalisé ou diffusé par une personne morale, l’amende est portée à cinq millions d’ouguiyas. » Existe-t-il dans le riche répertoire de la musique traditionnelle mauritanienne, des chansons esclavagiste ? Si oui, passent-elle à la télé ou à la radio ?
L’article 15 après amendement a été débarrassé de la peine d’emprisonnement encourue par l’auteur de dénonciation calomnieuse relative à des pratiques esclavagistes. Pour les associations aussi, cette notion de dénonciation calomnieuse n’existe plus. Mieux cet article 15 dispose que « Tout juge, dés que l’information est potée à sa connaissance, et sans préjudice au fond, doit prendre d’urgence toutes les mesures conservatoires prescrites relativement aux infractions énoncées par la présente loi. » Enfin, « les victimes de ces infractions bénéficient de la gratuité des procédures judiciaires. »
Recommandations
La Commission Justice, intérieur et Défense a recommandé une campagne de sensibilisation avec la participation des oulémas et des médias publics en vue d’expliquer la portée de cette loi et sa conformité avec la charia islamique, le développement des concepts de droits de l’Homme et de la lute contre l’esclavage dans les manuels pédagogiques et la définition d’une politique économique complémentaire de nature à éradiquer les séquelles de l’esclavage.
Khalilou Diagana
khalioubi@yahoo.frNote: Info source : Nouakchott Info

09 août 2007 : Touristes étrangers : Encore de l’arnaque !

Les touristes étrangers qui visitent la Mauritanie ne gardent pas seulement au retour, dans leurs valises, des objets exotiques. Ils ramènent avec eux aussi de mauvais souvenirs du pays visité. Et cela à cause de la cupidité de quelques agents de sécurité prêts à ternir l’image de leur pays pour des billets d’argent. En cette période de grande affluence touristique, la Mauritanie se négocie avec le porte-monnaie d’étrangers victimes de rançons des brigades routières et des services de visa de la direction de sûreté. Ce couple français qui a traversé la France par la route sans la moindre tracasserie regrettera la suite du voyage au pays d’un million de poètes. Dépossédés de leur argent de poche, les aventuriers français à la découverte de leur destination rêvée ont dû céder de nouveau à la police sous l’œil et le barbe des passants, une rançon de 20.000um équivalent selon le policier à alimenter la caisse de la journée.« On n’avait jamais cru à ces choses qu’ou nous racontait » s’indigna l’un des touristes. Comme quoi, un homme averti en vaut bien deux.
Le Rénovateur N°244 du 09/08/07

09 août 2007 : Inondations catastrophiques à Tintane : Le Président se rend sur les lieux

Le Président de la république, M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi se rend aujourd’hui à Tintane et dans les zones sinistrées du Hodh El Gharbi pour s’enquérir de la situation des populations et constater de visu les dégâts causés par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la Wilaya à l’aube du mardi 7 août courant.Auparavant, à Nouakchott, un comité de crise présidé par le Premier Ministre, M. Zein Ould Zeidane, regroupant les départements concernés, avait été mis sur pied dès ce mercredi matin pour tenter de juguler la crise. De même, le Ministre de l’Intérieur, M. Yall Zakariya, qui accompagnait le Secrétaire Général de la Présidence dans sa tournée de concertation au sujet du retour des réfugiés et du passif humanitaire dans la Vallée, a été sommé d’annuler son voyage sur Sélibaby, pour être au chevet des sinistrés de Tintane.Il est à noter que c’était à l’aube du mardi 7 août, vers 05H du matin, que des pluies torrentielles se sont abattues sur la commune de Tintane (Hodh El Gharbi), située à 740 Km de Nouakchott, le long de la Route de l’Espoir. Pas moins de 90mm ont suffi pour inonder la partie nord qui représente les deux tiers de la ville, emportant sur leur passage le marché centrale et les constructions en banco, causant "la mort de deux individus, isolant ainsi quelques 1500 à 2500 familles qui sur les toits, qui sur les dunes, détruisant sur 500m à la hauteur du centre ville, la Route de l’Espoir", qui reliait sur 1200 Km la capitale Nouakchott à Néma, la capitale du Hodh El Charghi. Note: Info source : Nouakchott Info

09 août 2007 : Ould Vall dément des rumeurs

L'ex-président du Conseil militaire pour la justice et la démocratie et ancien chef de l'État, M Ely Ould Mohamed Vall vient de démentir, selon une sources fiable, ce mercredi dernier, les rumeurs qui circulent depuis un certain temps quand à une rupture où un froid dans les relations de certains anciens membres du Cmjd.Ould Mohamed Vall a affirmé selon cette source que les forces armées s'étaient converties, le 03 août 2005, en un vaste mouvement réconciliateur, prônant la justice et la démocratie. Le Cmjd voulait, poursuit-il, assurer une transition qu'il pense avoir réussi finalement. L'ex-chef de l'État avoue que les membres du Cmjd ne sont pas venus obsédés par le pouvoir et ne tenaient pas de s'y agripper ; "nous avions pris des engagements sur nous que je pense nous avions respecté. Pour y arriver nous avons trouvé un consensus entre toutes les forces vives de la nation sur les modalités d'un jeu politique sain et nous avons assuré pour la première fois une transition réussie finalisée par l'investiture ce 19 avril dernier par un président élu démocratiquement.Notre mission s'est terminée là ", a-t-il conclut affirme cette source.Note: Info source : Points Chauds (Mauritanie)

Quand le passif humanitaire divise la grande muette !

Le débat autour du passif humanitaire suscite beaucoup de remous dans l'armée qui a eu à jouer un rôle prééminent dans les événements tragiques de 1989-90-91. C'est en 1986 que les premiers actes contre la communauté négro mauritanienne ont eu lieu avec son point culminant la parenthèse de 1990 et 1991 ou plus de 500 militaires Négro mauritaniens ont été exécutés, accusés de vouloir renverser le régime du Président Taya.
Durant sa campagne présidentielle, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallah avait affirmé sa réelle volonté politique de trouver une issue heureuse à la question du passif humanitaire. Deux mois après son investiture, il fait une déclaration officielle dans laquelle il reconnaît le rôle de l'Etat et affirme derechef sa volonté de trouver des solutions justes et objectives à ce dossier qui constitue un lourd et difficile héritage que lui ont délégué le CMJD et le régime de Taya. Quelques jours après ce discours officiel, une délégation interministérielle composée du Ministre de l'intérieur Zakaria Yall et du Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République Yahya Ould Ahmed El Waghef se rendent dans les camps des réfugiés mauritaniens qui se trouvent au Sénégal. De même que des campagnes de sensibilisation et d'explication sont menées auprès des populations, de la société civile, des partis politiques et des autorités religieuses afin de les associer dans le programme de retour des réfugiés mauritaniens concocté par l'Etat.
Toutefois, malgré de telles tentatives, le passif humanitaire semble relégué au second plan. On dirait que cette question serait en train d'être banalisée et occultée par les pouvoirs publics du moins à l'heure actuelle. Pour quelles raisons ? Et par rapport au passif humanitaire, le président de la république soutient l'engagement de l'Etat mauritanien à mener une " enquête honnête et sérieuse " en vue de connaître le nombre exact de personnes qui ont été tuées au cours de ces événements et permettre à leurs familles de recouvrer tous leurs droits.
Tout le monde sait qu’une partie de l'armée nationale a les mains et les bras bien trempés dans le dossier du passif humanitaire. Au sein de cette républicaine, il semblerait qu'il y ait des officiers qui éprouvent une peur bleue. Pour ce qui est de la question judiciaire du passif humanitaire, deux tendances se dégagent : d'une part, ceux qui se sentent mouillés et qui ne voudraient pas qu'on en parle. Cette tendance, parait-il, n'hésiterait pas à agir, à semer la zizanie, si on l’accusait d'avoir participé à ces événements, des menaces à peines voilées. Cette tendance ainsi donc n'aurait pas intérêt que cette question soit soulevée. L'autre aile est plus favorable à la mise sur pied d'un mécanisme d'identification des auteurs. A cet égard, certains officiers célèbres du défunt CMJD ont estimé de leur part avoir les " mains propres " et souhaiteraient qu'on ré-ouvre le dossier et que la lumière soit faite par rapport aux exactions commises au nom de l'armée.
Qui est bourreau et qui ne l'est pas ? Difficile à répondre. Ce qui est sûr et certain, c'est que cette question du passif humanitaire divise l'armée. Et à l'extérieur, l'image de notre armée nationale est galvaudée par son passé tumultueux. Au sein de l'armée, ils sont légion, ceux qui veulent que les choses soient clarifiées et les responsabilités situées. L'armée doit être à l'image du pays. En matière de commandement militaire, la discrimination est patente. Dans cette armée, il n y a pas de volonté d'instaurer un esprit d'équité et de justice. Pourtant le problème peut- être réglé en s'inspirant des exemples marocain et sud africain. Les compensations ne devraient pas obnubiler les ayants droits au point d'occulter le côté juridique du dossier. Ou alors, pourquoi les bourreaux ne présenteraient-ils pas leurs excuses aux victimes qui ont par ailleurs le droit de savoir dans quelles conditions leurs maris ont été trucidés ? En outre, par rapport au plan de règlement, c'est à l'Etat de voir les modalités pratiques. Les veuves disent ne point s’opposer au pardon. A condition que les bourreaux avouent leurs crimes.
Aujourd'hui, c'est un défit, si l'état veut régler aussi le passif humanitaire, le premier signal fort qu'il devrait entreprendre, c'est de démettre les officiers de certains commandements de l'armée. Le Président de la République en est certainement conscient. C'est sans doute ce qui explique qu'il est en train d'opérer des mutations en douceur au sein de la grande muette. Le CMJD avait penché sur les méthodes à utiliser dans le cadre du passif humanitaire. Mais il y a eu cependant un relâchement à l'époque. Les bourreaux peuvent avoir une porte de sortie honorable. Encore faudrait-il qu'ils assument leur leurs actes et aient le courage de reconnaître ce qu'ils ont commis.
Comme ce sont des militaires, n'avaient-ils pas agi sous commandement ? Un autre débat dans un débat.
Babacar Baye N'diaye
Le Rénovateur N°244 du 09/08/07
Note: Info source : Le Rénovateur (Mauritanie)

La Mauritanie criminalise l'esclavage

L'Assemblée nationale mauritanienne a adopté une loi criminalisant l'esclavage, pratique qui perdure dans certaines parties du pays malgré son abolition officielle en 1981.
L'Assemblée nationale mauritanienne a adopté mercredi soir une loi criminalisant pour la première fois l'esclavage, pratique qui perdure dans certaines parties du pays malgré son abolition officielle en 1981. D'après cette loi votée à l'unanimité, les personnes convaincues d'actes esclavagistes risquent désormais de cinq à dix ans de prison ferme. Le texte interdit également toute production culturelle ou artistique faisant l'appologie de l'esclavage, qu'il punit de deux ans de prison, et prévoit des sanctions contre les autorités qui ne s'en préoccuperaient pas. Le projet de loi, initialement jugé insuffisant par plusieurs organisations des droit de l'Homme, a été fortement amendé et réaménagé par les députés dans le sens du renforcement des peines prévues et de la définition précise des pratiques esclavagistes constatées dans le pays.L'organisation SOS-Esclaves avait notamment mené une vaste campagne auprès des parlementaires pour obtenir gain de cause. "Nous sommes très satisfaits, c'est une grande victoire pour les démocrates et le peuple mauritanien et qui n'aurait pas été possible sans cette volonté politique du président (Sidi Ould Cheikh Abdellahi) et de son gouvernement", a estimé Boubacar Ould Messaoud, président de SOS-Esclaves. Longtemps tabou, l'esclavage est officiellement aboli en Mauritanie depuis 1981 et a fait l'objet en 2003 d'une nouvelle loi en renforçant sa répression. Mais ces textes étaient contestés par des associations de défense des droits de l'Homme selon lesquelles ils contenaient des aspects vagues sur des questions essentielles et édictait des peines en deçà de celles généralement prévues pour des crimes similaires. Le 30 mai, le nouveau président, élu deux mois plus tôt au terme d'une transition démocratique de dix-neuf mois, avait réclamé un renforcement du "dispositif de lutte" contre l'esclavage, notamment sur le plan juridique. "Nous avons obtenu une caractérisation satisfaisante de l'esclavage suivant ses manifestations, nous sommes parvenus à une pénalisation basée sur l'islam et de ce fait obtenu l'abrogation de l'article 2 de la loi de 1981 accordant des compensations aux anciens maîtres", a expliqué M. Ould Messaoud. Le militant anti-esclavagiste a enfin estimé que la Mauritanie opère ainsi un "nouveau départ sur la bonne voie" et qu'il s'agit maintenant "d'appliquer la nouvelle loi dans toute sa rigueur". Les députés ont recommandé au gouvernement d'entamer une vaste opération de sensibilisation des populations sur les dispositions de la loi et de définir une "politique économique complémentaire de nature à éradiquer les séquelles de l'esclavage". L'esclavage sous sa forme originelle devient rare en Mauritanie. Il est toutefois encore pratiqué dans toutes les communautés, principalement dans le monde rural.AFP via France24Note: Info source : France24

Il tue l'amant de sa femme et se tire une balle dans la tête

Berger de chameaux, S M ould D s'est absenté depuis novembre pour des raisons de travail de son domicile de moutavajiratt à nouadhibou. Cependant il avait des échos que sa femme M Ha sortait avec le jeune bahar M M ould M. Ce dimanche matin, venu par surprise à nouadhibou SM ould D décide de mener l'assaut. Dés 9h30, fusil (mozer) à, la main, il gueta discrement la barraque de sa femme. Quelques instant aprés il apperçoit M M ould M s'introduire dans la barraque, il est rentré et a trouvé l'amant de sa femme seule ; cette derniére qui aurait senti quelque chose d'anormal s'etait éclipsée. C'est ainsi que le mari de M Ha tira deux balles l'une au front l'autre à la poitrine à son concurrentAlertés par l'intonnation des balles, les voisins se sont vite regroupés sur les lieux et le pauvre berger menaça la foule avec son fusil et s'évada dans la nature. Les voisins qui ont trouvé le jeune bahar mort sur le coup, ont appelé la police. Les flics ont poursuit le meurtrier et l'ont trouvé au kabano 3 suicidé avec une balle dans la tête. Selons certains témoins MM ould M est venu emprunté à sa voisine un rechaux à gaz pour son thé matinal. Cependant d'autres n'hésitent à affirmer que le bahar sortait avec la jeune femme depuis plusieurs mois Alpha Ba alpha.chaud@yahoo.fr

Non à l`argent, on veut la justice

Je suis tres surpris de voir que sidioca et son gouvernement sont arriver a envoute les mauritaniens et toute la classe politique. Si le propleme des refugie peut se regler avec de l`argent a travers des indemnisations celui du genocide commis par les militaires xenophobes et racistes ne peut pas l`etre.Il faut que le peuple mauritanien et plus precisement les negros mauritaniens refusent ce marche ; on ne peut pas remplacer une vie par l`ouguiya, ou le dollars ou l`euro.Laisser impuni ce genocide c`est comme le mettre sur commande dans 5, 10, 15 ou 20 ans ; il faut juger les responsables qui ne sont que : Maouiya, Ely, Gabriel Cimper, Ould Boillil, Ely Ould Dah, Ould Abdel Aziz, Kane Yaya, Diaga Dieng et autres mauritaniens qui ont du sang sur les mains.Nous ne voulons pas d`argent ; nous voulons la justice et rien que la justice. Il faut que les refugies, les victimes d`esclavagisme et les victimes du genocides en mauritanie cooperent et travaillent la main dans la main et refuser la division. Le pouvoir de Sidioca veut faire de ce probleme de refugie, esclavagisme et du genocide une politique de deux poids deux mesures .NON A L`ARGENT, OUI A LA JUSTICE SY ABDOULAYE MEMPHIS TN

SIDIOCA ou "la force tranquille" (Une interview télévisée vue par un observateur neutre)

La mémoire qui semble parfois faire défaut à notre histoire nationale, retiendra sans aucun doute l’évènement que constitue l’interview accordée, il y a quelques jours, par le président de la république à la TVM.
Cette interview, première du genre, nous éloigne d’un passé où le président ne daigne s’adresser à son peuple que pour débiter des salamalecs à l’occasion de la fête nationale ou à celle de l’Id El Kébir, préférant garder les distances pour nourrir et galvaniser la symbolique de l’inaccessibilité dont il s’auréole.
En se faisant l’invité de la TVM, le Président SIDIOCA a voulu démystifier la fonction de président de la république autour de laquelle ses prédécesseurs cultivaient intrigues et mystères. A le voir égal à lui-même modeste et point démagogue, on est tenté de l’identifier à l’incarnation vivante de « la force tranquille » évoquée par Jacques Séguella.
Il a voulu démontrer par la modestie de l’habillement, la tranquillité des gestes, que tous les thèmes développés peuvent être abordés sans grands effets de manche et les vérités assenées avec naturel et courtoisie.
Pour être encore plus proche du citoyen, le président avait parlé avec un lexique accessible et en toute sincérité même si le propos concernait un problème douloureux. Il n’a cherché ni à nier, ni à contourner les difficultés que l’on s’évertuait par le passé à occulter sous la langue de bois ou les chiffres difficilement vérifiables.
Ce langage nouveau, cette approche nouvelle, voire inédite, est une assurance contre le mensonge politique qui a gangrené la vie du pays ces dernières années. C’est aussi l’assurance que désormais tout sera dit même s’il ne doit pas plaire ni faire gagner une popularité de circonstances.
Le président a également fait preuve d’un fair play qui procède d’une grande dignité : parler en bien de ses adversaires qui pourtant ne l’ont jusqu’à présent pas ménagé. C’est encore une autre leçon que nous devons tirer de cette interview et un gage sur l’avenir que les problèmes de l’Etat ne seront jamais une affaire d’incompatibilité d’humeur entre personnes.
Cette attitude louable et responsable nous situe désormais dans le contexte tout nouveau pour nous d’un président citoyen qui, comme chacun d’entre nous, peut, sans le protocole contraignant : accomplir son devoir religieux, rendre visite à ses amis, promener ses enfants en un mot, être comme nous.
Certains se demanderont encore longtemps où est-ce que le président Sidioca, puise-t-il toute cette « force tranquille » insoupçonnée il y a tout juste quatre mois ?
Pour ceux des Mauritaniens qui le connaissaient avant cette charge publique, Sidi s’est livré tel qu’il a toujours été à la TVM et tant mieux pour lui et pour le pays.
Boubacar Ould Moctar Ould SambaNote: Info source : Boubacar Ould Moctar Ould Samba

Mauritanie: un parti islamiste légalisé rejette la violence et l'islamisme

Un parti islamiste mauritanien nouvellement légalisé a déclaré mardi son rejet de la violence et de l'extrêmisme et exprimé son attachement à la démocratie pluraliste et au libéralisme économique, a-t-on appris auprès de sa direction.
"Nous rejetons la violence et l'extrêmisme. Nous sommes attachés aux principes de la démocratie pluraliste et au libéralisme économique", a dit à la presse le chef du Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD), Jemil Ould Mansour, lors du lancement officiel de ses activités.
Le RNRD a été légalisé vendredi, devenant l'unique parti islamiste mauritanien à avoir demandé et accédé à un tel statut. Il avait été interdit sous le président Maaouiya Ould Taya (1984-2005) puis durant la transition (2005-2007) conduite par une junte militaire qui l'a renversé et a abouti à l'élection en mars du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Les régimes de Taya et de la transition avaient justifié la non légalisation du RNRD en invoquant des dispositions de la constitution mauritanienne selon lesquelles aucun parti n'a le droit de s'approprier l'islam à des fins politiques.
"Nous sommes un parti comme tous les autres, tous étant islamistes par la force de la constitution qui fait de l'Islam la religion du peuple et de l'Etat", a indiqué M. Ould Mansour, selon qui le RNRD apportera une "dose de moralité" à la gestion de la république islamique en raison de son "référentiel islamiste".
"Nous sommes reconnaissant à notre peuple qui n'a jamais cru aux accusations faites pour ternir notre image, qui n'a jamais cru que nous sommes extrémistes, mais que nous appartenons à une philosophie du juste milieu et que nous sommes tout à fait modérés", a-t-il poursuivi.
Le RNRD qui tiendra son congrès constitutif "très prochainement", a exigé de l'Etat de reconnaître sa représentation au parlement à travers des indépendants élus au sein de sa mouvance et de le prendre en compte dans les financements accordés aux partis suivant leur représentation au parlement.
Les islamistes disposent de sept parlementaires et de nombreux conseillers municipaux élus, dont des maires.Note: Info source : La Croix (France)

07 août 2007 : L'ancien Président du CMJD multiplie les rencontres: Au service de qui ?

L’ancien Président du CMJD et ancien Chef de l’Etat, le colonel à la retraite Ely Ould Mohamed Vall aura décidé de marquer de sa présence cette période de l’après-transition où il est surtout question du passif humanitaire et du retour des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali. Ainsi, à peine revenu d’un bref séjour en Grande jamahiriya libyenne, le voilà qui multiplie les réunions avec nombre des citoyens. Certes, cette réapparition sur la scène de l’ancien Président du CMJD n’est pas passée inaperçue et le Tout Nouakchott se demande encore pourquoi et pourquoi maintenant ?Satisfaire les audiences manquéesDe sources bien informées, l’ancien Chef de l’Etat aurait demandé à ses anciens services de protocole de lui fournir la liste en attente de ses demandeurs d’audience qu’il n’avait pas pu recevoir pendant la transition alors qu’il leur avait promis des audiences. Il aurait également proposé de les recevoir par petits groupes ou individuellement s’il s’agit de notabilités. Mais, il est permis de se demander l’utilité de ces audiences, à présent que l’homme ne dirige plus le pays et mieux si ces demandeurs d’audiences souhaitent toujours rencontrer Ould Vall, même après avoir quitté le pouvoir. Quoi qu’il en soit, depuis quelques jours, ces rencontres de l’ancien Président du CMJD sont devenus un sujet de curiosité pour les plus incrédules, certains commentateurs allant jusqu’à voir derrière ce respect de la parole, une autre volonté de reprendre contact avec une audience encore à son écoute et capable de transmettre son message.Soutenir le Président Ould Cheikh AbdallahiDe sources concordantes, la portée de ce message de l’ancien Chef de l’Etat est, d’abord et avant tout, de soutenir le Président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ce mandat afin d’en faire aboutir la politique de raffermissement de l’unité nationale, de stabilisation du pouvoir, de préservation des institutions républicaines qu’il a, sous la transition assurée par le CMJD, mis sur pied et laissé en bonne voie. Un peu comme si Ould Vall volait au secours de son successeur pour que la Mauritanie ne revienne pas en arrière, maintenant que les grands dossiers, brûlants et inquiétants sont en passe d’être soumis à la Nation pour approuver leur règlement sans vainqueur ni vaincu. Cette démarche fort louable de l’ancien Président du CMJD saura-t-elle lui réussir sachant qu’en Mauritanie, ce ne sont pas les idées qui gouvernent les gens, mais plutôt leurs appartenances tribales, ethniques, claniques. Et, pour ainsi dire, il devra avoir beaucoup de chance pour que les ponts qui le rapprochaient du peuple, tiennent toujours. Mohamed Ould Khattatt mmkhattatt@hotmail.comNote: Info source : Nouakchott Info

mercredi 8 août 2007


ELYCOM
dans l’une des plus grosses affaires de clientélisme des ères modernes, l’autorité de régulation s’est prononcée sur quatre appels d’offres pour l’attribution de quatre licences de télécommunications, qui ont toutes été attribuées à Chinguitel SA, entreprise résultant d’un partenariat entre ahmed baba ould eleya et Sudatel (opérateur télécoms du soudan).ahmed baba ould eleya est le très proche cousin, sinon fils adoptif, d’ely ould mohamed vall, issu d’une famille pauvre, il a été employé par ely dès sa sortie d’école, il a eu à faire fructifier le patrimoine du richissime directeur des RG de ould taya, dans ce cadre, il s’occupa de ses maisons, de ses marchés, de ses boulangeries, de son commerce et de ses cheptels. il fut, jusqu’il y a quelques semaines, secrétaire général de la tristement célèbre fédération nationale des boulangeries, au moment ou il la quitta, le microcosme politico-affairiste murmurait qu’ely voulait lui confier un dossier particulièrement important, au point de vouloir renoncer à la manne que fut la FNB.aujourd’hui, ely, via ahmed baba ould eleya, détient des licences pour :- établir et exploiter un réseau de télécommunications mobiles 2G et 2,5G,- établir et exploiter une plateforme de cartes prépayées,- établir et exploiter une passerelle internationale de télécommunications, pour la fourniture, au public, de services de télécommunications internationales,- établir et exploiter un réseau de boucle locale, ouvert au public, et fournir au public des services de télécommunications, locales et nationales,- fournir l’accès à Internet,- établir et exploiter tout autre réseau de télécommunications, ouvert au public, dont notamment les réseaux 3G et 3,5G, ainsi que la fourniture, au public, de tout autre service de télécommunications, et ce en complément des réseaux et services de télécommunications couverts par les licences susmentionnées.tout ceci pour la modique somme de (tenez-vous bien et, surtout, éloignez les cardiaques) 100.000.000,00 USD, excusez du peu.comptez environs 260 UM pour chaque dollars, je vous laisse faire le calcul, désolé de ne pas l’avoir fait moi-même car je sent déjà les prémisses d’un tournis, et tel que je me connais je le garderais pour les 24 heures à venir, et ce n’est pas les paracétamols de contrefaçon de mon boutiquier qui me soulagerons.voila, la messe est dite, circulez, il n’y a plus rien à voir, ely met fin au royaume du pain, devenu caduc, et inaugure celui des télécoms, sans doute pour pouvoir pérenniser une fortune devenue si importante que le pain seul n’est plus capable d’entretenir.vive la transparence, la bonne gouvernance et la démocratély.pour lire les communiqués relatifs à cette transaction, visitez le site officiel de l’autorité de régulation : http://www.are.mr/
posted by x ould y at 17:35

46 Comments:
07 août 2007 : Les députés discutent du projet de loi incriminant et sanctionnant les pratiques de l'esclavage L'Assemblée nationale a suspendu mardi matin la plénière commencée lundi après midi à Nouakchott et consacrée à la discussion du projet de loi présenté par le gouvernement incriminant et sanctionnant les pratiques de l'esclavage.
Auparavant, le rapporteur de la commission de la justice, de l'intérieur et de la défense au sein de cette assemblée a présenté le rapport de la commission sur le projet de loi ainsi que les amendements proposés portant sur neuf des seize articles du projet.
Le président de la commission, M. Sidi Mohamed Ould Maham a mis l'accent sur le fait que les amendements ont proposé de relever la peine sanctionnant le crime d'enlèvement d'enfants en vue de les asservir. Le terme de crime a été enlevé de l'article 4 tandis que dans l'article 9 on a utilisé le terme de délit et l'on a ajouté la double dot pour celui qui consomme le mariage d'une esclave au lieu de la dot normale proposée dans le projet du gouvernement.
Il a ajouté que la commission a accordé aux organisations des droits de l'homme le droit de solidarité en faveur des victimes et de prendre part aux enquêtes judiciaires en plus de l'exigence de juger les questions de cet ordre en référé ainsi que la garantie de l'assistance judiciaire gratuite au profit des victimes de préjudice.
Les députés ont été unanimes pour dire que cette loi représente un bond qualitatif en avant dans le domaine en matière d'adoption de textes et de procédures depuis l'indépendance de la Mauritanie.
Les intervenants ont souligné l'importance de ce projet qui jette des fondements juridiques clairs rompant avec un passé hideux qui n'a cessé d'assombrir notre image et de handicaper le progrès et le développement du pays mettant l'accent, au passage, sur le courage qui a caractérisé le Président de la République lors de la prise de cette décision.
Les élus à l'Assemblée nationale ont été unanimes sur la nécessité de faire en sorte que le traitement de cette question ne se limite pas exclusivement à la mise en oeuvre de mécanismes juridiques interdisant ou sanctionnant les pratiques de l'esclavage mais ont demandé le lancement de projets économiques, sociaux et culturels à même de tirer cette frange qui a souffert de ce fléau et de garantir son émancipation de toutes les manifestations du sous développement, de la marginalisation et de la privation.
Les députés ont attiré l'attention sur l'importance de la prise de conscience du fait que la lutte contre l'esclavage et ses séquelles n'est pas exclusive pour une frange donnée de la société et que ses manifestations n'intéressent pas une couche déterminée des composantes de notre société à l'exclusion des autres comme on a tendance à le croire soulignant que tous les mauritaniens endossent, à un titre ou à un autre, la responsabilité morale de ce phénomène.
Par conséquent, il leur appartient également d'assumer la responsabilité de l'éradiquer complètement y compris ses séquelles économiques, culturelles et sociales.
Certains députés ont demandé d'être au dessus des contingences et éviter de remuer le passé et provoquer les querelles intestines proposant d'axer plutôt sur l'avenir et consolider l'unité nationale en tentant d'effacer les différences sociales entre les différentes franges de la société mauritanienne à travers l'élaboration de programmes économiques culturels et sociaux spécifiques au profit des victimes de l'esclavage et de ses séquelles.
D'autres intervenants ont appelé à la révision, au demeurant inéluctable selon eux, de la loi foncière et domaniale pour permettre aux anciennes victimes de l'esclavage d'accéder au droit de la propriété de la terre dont l'exploitation, par eux, est restée tributaire des formules consensuelles avec les propriétaires terriens.
AMI Note: Info source : Agence Mauritanienne d'Information

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08 août 2007 : Renforcement des capacités
Notre pays connaît une transition difficile marquée par une incertitude politique et sociale. La faiblesse des capacités institutionnelles rend souvent impossible la satisfaction des besoins de notre parlement et notre société civile.Le manque de professionnalisme fragilise la qualité de concertations sur les problèmes cruciaux. La cohésion sociale n'est possible que si les parlementaires, le gouvernement et la société civile travaillent dans un climat de respect mutuel afin de surmonter les nombreux défis auxquels nous faisons face sur le plan politique, économique et social.Les débats politiques entre le Parlement, le gouvernement et la société civile sont encore insuffisants alors que des telles concertations servent à garantir l'exercice du contrôle parlementaire sur les décisions du Gouvernement.Le respect des principes démocratiques et des droits humains sont un élément important pour le développement durable de notre pays qui n'a que trop longtemps souffert des exactions arbitraires et des intimidations. Ce respect exige une évaluation d'un parlement performant et possédant tous les outils nécessaires d'évaluation. Mais également l'incivisme qui continue à prévaloir dans notre sphère civile constitue un handicap majeur à l'instauration d'un état de droit. Le ministre chargé des relations avec le parlement M Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil a réaffirmé, au cours d'un point de presse organisé ce mardi à l'hôtel Mercure, la nécessité de renforcer les institutions parlementaires et les organisations de la société civile. Il insista sur la clarté et la transparence dans le respect des lois notamment en ce qui concerne la séparation des pouvoirs et la gestion budgétaire.Le ministre insista au cours de son allocution sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de contrôle notamment en ce qui concerne tout le processus d'élaboration et d'exécution de la loi des finances. De nombreuses activités sont prévues dans le cadre d'élaboration des recueils de textes juridiques et des ateliers de planification sont également prévus afin de renforcer les capacités du parlement, de la société civile et de la presse.Le ministre chargé des relations avec le parlement et de la société civile entend donner une nouvelle relance pour des relations longtemps grevées de responsabilités.
Ahmed Ould Bettar
foex_good@yahoo.frNote: Info source : Points Chauds (Mauritanie)
08 août 2007 : Brakna/ Comité interministériel à la rencontre des populations : Sentiment de frustration et volonté de dépassementDans le cadre de la tournée d'explication qu'il effectue dans les Wilayas de la vallée, le Comité interministériel chargé du dossier des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali a séjourné le samedi 04 et le dimanche 05 août 2007 dans le Brakna. La délégation conduite par le Ministre secrétaire général de la Présidence, M. Yahya O. Mohamed El Waghef, comprenait MM. Yall Zakaria, ministre de l'Intérieur, Ball Mohamed El Habib, Diallo Mamadou Bathia et Mohamed Abdallahi O. Zeïdane respectivement conseillers à la Présidence , à la Primature et au Ministère de l'intérieur.Un langage francA Aleg, Boghé, Bababé et Mbagne, le Comité a tenu des rencontres avec les élus locaux, les notables, les imams, les acteurs politiques et les représentants des organisations de la société civile. Tour à tour, le ministre secrétaire général de la présidence de la république et le ministre de l'intérieur ont livré successivement en Hassaniya et en Pular les principaux axes du discours adressé à la Nation le 29 juin par le président de la République relatif au dossier des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali et au passif humanitaire. M. O. El Waghef a appelé tous les citoyens " à apporter leur contribution pour garantir un retour digne et organisé de nos compatriotes " avant de rappeler que " cette question qui était un engagement de campagne du président Sidi O. Cheikh Abdallahi est une des priorités de l'actuel gouvernement ". Quant au dossier du passif humanitaire, " l'Etat procédera à l'identification des victimes et de leurs ayant-droits et trouvera les solutions adéquates dans un esprit de consensus et de pardon ", a encore ajouté le SG de la Présidence.Ce message a été transmis en poular par le Ministre de l'intérieur, M. Yall Zakaria qui a surtout insisté sur l'intérêt que le Président de la république attache au règlement définitif de ces problèmes " qui ont terni l'image de notre pays et porté un sérieux préjudice à l'unité nationale ". Il a ensuite rappelé que le Comité interministériel a effectué le mois passé un séjour au Sénégal où il a noué des contacts fructueux avec les autorités de ce pays, le HCR et les sites de réfugiés de Dagana à Bakel en passant par Ndioum, Dodel, et Wouro Sogui qui se sont engagés à appuyer le processus de règlement des problèmes nés des événements de 1989- 1991. A l'intérieur du pays, le ministre a révélé que le Comité a entamé une large concertation avec les parlementaires, les maires, les organisations de défense des droits de l'Homme, les associations des victimes, les leaders de partis politiques et des personnes ressources (ex-premiers ministres, ex-Walis et ex-Hakems). Ensuite, le ministre a reconnu que même si la majeure partie des personnes consultées adhère à ce programme, des obstacles subsistent. Parmi ceux-ci, il a notamment cité l'amalgame que font certains entre déportés mauritaniens au Sénégal et rapatriés mauritaniens du Sénégal, la tentation de se faire justice et la crainte éprouvée par certains de voir des étrangers profiter de cette opération. Enfin, il a assuré que toutes les victimes de ces douloureux événements seront rétablies dans leurs droits avant de rappeler la tenue dès la fin de ce mois de journées nationales de concertation sur ces sujets.Des propositions concrètes et des témoignages émouvantsDans toutes les étapes effectuées, les membres de la délégation ont suivi les interventions des élus locaux, des notables, des imams mais aussi et surtout des témoignages émouvants d'ex-déportés et victimes des crimes commis durant les années sombres de la période d'exception. Les maires d'Aleg, de Boghé, de Bababé et de Mbagne et leurs homologues des communes rurales ont exprimé leur adhésion et leur soutien à la volonté exprimée par les pouvoirs publics à régler ces problèmes " contribuant ainsi au renforcement de la cohésion entre les différentes composantes de notre peuple, unies par la religion musulmane, par un long passé historique commun, et par conséquent condamnées à vivre ensemble ". Les parlementaires qui ont tenu à effectuer le déplacement (pas tous !) ont abondé dans le même sens en se déclarant prêts " à travailler la main dans la main avec le comité pour tourner définitivement cette hideuse page de l'histoire de notre pays ". Les autres intervenants ont touché du doigt toutes les questions sensibles n'hésitant pas quelquefois à raconter leurs mésaventures au Sénégal pour les uns, en Mauritanie pour les autres tout en saluant unanimement le discours du 29 juin. Parmi les sujets abordés, on retient notamment le règlement des problèmes des rapatriés mauritaniens du Sénégal, les expropriations foncières dans la vallée au profit d'autres citoyens, l'état-civil, les indemnisations et dédommagements des victimes des déportations et des exécutions extrajudiciaires, la réintégration des fonctionnaires et agents de l'Etat expulsés en 1989, le sort qui sera réservé aux exdéportés qui ont regagné le pays à la fin des années 90 par le truchement de la politique du " mooyto koota " et le cas des citoyens qui n'ont pas été déportés mais dont les biens ont été spoliés entre autres.D'Aleg à Mbagne, des ex-déportés (Ibrahima Bâ, Diaw Abdoulaye, Moussa Djigo, Cissé Amadou, Diop Mamoudou et Diop Oumar) ont raconté les circonstances dans lesquelles ils ont été expulsés manu militari de leur pays tout en précisant que c'est l'amour qu'ils vouent à leur patrie qui les a poussé à revenir. A travers leurs témoignages se lisait un sentiment de frustration doublée d'une réelle volonté de dépassement " au nom des principes de notre sainte religion et des intérêts supérieurs de la Nation ". L'émotion et l'angoisse qui ont ponctué leurs récits en disent long sur la bestialité des traitements qu'on leur a fait subir " malgré leur appartenance à ce pays qu'ils ont servi avec dévouement durant de longues années ". C'est ainsi que les discussions qui devaient en principe tourner autour des modalités pratiques du retour des déportés et du règlement du passif humanitaire se sont focalisées plutôt sur l'historique des événements.Des dérapages verbaux aux propos conciliantsNotons que ces rencontres ont occasionné des dérapages verbaux de la part de certains notables : à Aleg, un vieil homme qui s'est présenté comme un " moussafar " du Sénégal a évoqué, comme pour aiguiser les rancoeurs, " la passivité ou la complicité des négro-mauritaniens face aux exactions commises à l'endroit de leurs compatriotes maures qui vivaient dans l'autre rive du fleuve au moment des événements ". A Boghé, un autre vieillard a fait allusion à une autre complicité, " celle des Haratines qui ont occupé les terres des autochtones de la vallée ". D'autres établissent un parallélisme entre les rapatriés mauritaniens du Sénégal et les mauritaniens expulsés vers le Sénégal. Mais, globalement, les intervenants se sont tous inscrits dans le sens du règlement définitif de ces questions. Les " cheikhs " ou " thiernos " ont prêché la réconciliation des coeurs et des esprits en faisant référence à des versets coraniques et à des hadiths qui attestent que l'Islam enseigne la tolérance, la justice et l'égalité. A Bababé, O. Saïbott s'est engagé à procéder à une rétrocession de deux barrages au profit des " revenants ". Ce geste hautement symbolique a été salué par les membres du comité.Dans leurs réponses, les deux ministres ont donné des garanties que les problèmes évoqués seront étudiés minutieusement en vue d'y apporter les solutions adéquates.Les ministres face à la presseA l'issue de leur mission au Brakna, le ministre secrétaire général de la présidence et celui de l'intérieur ont tenu un point de presse à Mbagne devant les correspondants locaux de la presse officielle et indépendante et les envoyés spéciaux de la TVM et de la RM. Le premier a donné l'assurance " que toutes les préoccupations exprimées seront prises en compte dans le cadre d'un plan que la commission proposera aux journées de réflexion auxquels la plupart des élus seront invités ". " Ce plan, at- il ajouté, sera la cheville ouvrière de la mise en oeuvre des solutions qui nous concernent tous ". Il a remercié les notables du Brakna " pour la hauteur de leurs interventions " avant de rappeler " la ferme détermination du Président de la république à trouver des solutions définitives à ces questions pour construire une Mauritanie nouvelle fondée sur le droit ". Pour sa part, le ministre de l'intérieur, a d'abord remercié les journalistes " pour avoir accepté d'accompagner la délégation " avant de leur demander de servir de courroie de transmission pour rapporter fidèlement le message ainsi que les préoccupations exprimées par les populations. " Au Brakna, a-t-il ajouté, nous avons observé que beaucoup d'intervenants qui ont vécu ces douloureux événements ont tenu à faire des témoignages poignants au cours desquels on lisait clairement cette volonté de dépassement et de pardon. Ce qui est extrêmement utile et important pour l'expérience que notre pays est entrain de vivre. Enfin, cette liberté de ton participe à la consolidation et à l'approfondissement de notre démocratie ".Une mission réussieSignalons enfin que cette première sortie du Comité interministériel dans la Wilaya du Brakna a été perçue par de nombreux observateurs comme un succès éclatant. Selon les termes d'un ex-déporté, " elle nous a permis d'extérioriser nos souffrances devant les plus hautes autorités du pays ". L'administration locale, par le biais du Wali, a largement contribué à la réussite de cette mission pour avoir mené une dizaine de jours auparavant, une vaste campagne de sensibilisation auprès des notables et déployé les moyens humains et matériels nécessaires.DIA ABDOULAYE ALASSANECP. BRAKNANote: Info source : Nouakchott Info
08 août 2007 : Nouakchott, le 01/08/2007 : A Monsieur le président de la RépubliqueObjet : PlainteJe viens auprès de votre très haute et bienveillance vous transmettre au nom des populations de la localité de Emseïlette Lehbech dépendant de la commune de Gorjel, Moughataa de Kiffa, notre plainte.En effet, après le changement du 03/08/2005 et dans une atmosphère d'ouverture démocratique et considérant que la liberté est inhérente à la nature humaine, nous avons pris une décision répondant à notre conviction politique.Cette décision n'a pas plu à ceux qui se considèrent comme étant les maîtres de la localité. Les personnes suivantes : Tayib Ould Mohamed Mahmoud l'actuel sénateur de Ould Yengé, Baba Ould Sidi Ebatt, Mohamed Mahmoud Ould Ebe sont venus nous voir pour nous soustraire nos terres que nos ancêtres ont toujours cultivé. Lorsqu'ils se sont rendus compte que la terre est au nom de notre représentant, ils ont dit que c'est leur esclave et ses biens leur appartiennent.Ils ont tenté de nous empêcher de cultiver la saison dernière mais en vain.Il est à noter que le terrain cultivable objet de litige nous a été clôturé par du grillage en 1997 par le Programme des Nations Unies pour le Développement.
Tayib Ould Mohamed Mahmoud et son groupe nous ont causé le préjudice suivant :
le transfert de la classe d'alphabétisation de notre localité vers une autre ;
la confiscation de notre moulin qui nous a été octroyé par l'ancien maire Brahim Ould Youba ;
la tentative de fermeture de notre école malgré toutes les conditions remplies.
Monsieur le président de la République, nous portons cette plainte à votre attention pour que justice soit faite.MESSAOUD OULD MOUTBEYBIB

mardi 7 août 2007

Faire taire les intellectuels mauritaniens à l’étrangerUne mesure a été prise en conseil restreint dans les services de la sûreté avec la présence d’un membre du BED à Nouakchott, celle de faire taire un bon nombre d’intellectuels mauritaniens à l’étranger où à l’occasion de leur séjour en Mauritanie. Cette décision a reçu la bénédiction du premier ministre lui-même et du soutien d’un des membres influents du CMJD.En effet, depuis trois mois environ un certain nombre de rapports critiques ont été transmis de façon confidentielle par des organisations non gouvernementales à qui de droit en Mauritanie. Ces rapports s’appuient sur des idées et des opinions fortes émises par des membres de la Diaspora mauritanienne à l’étranger contestant de façon virulente la transition et son aboutissement.A cela s’ajoutent les « rapports » reçus par voie de valise diplomatiques de certaines ambassades mauritanienne à l’étranger qui travaillent dans le sens de la traque des intellectuels mauritaniens à l’étranger. Il faut dire que la pratique sous ould Taya est actuellement utilisée et que les ambassades restent de vrais nids d’espions. Récemment des ambassadeurs mauritaniens à l’étranger ont été convoqués à Nouakchott pour « consultation ».Lors de ce conseil restreint, il a été décidé d’empêcher toute information touchant la transition d’être divulguée ou de parvenir aux représentations diplomatiques accréditées à Nouakchott. En effet, certaines de ces représentations ont reçu depuis quelques mois des lettres révélant des choses très sensibles sur le CMJD, le gouvernement et la transition. Ainsi, tout un compte du trésor relatant des malversations accompagné de ces pièces justificatives a été transmis à une ambassade à Nouakchott. Une ambassade d’un pays qui aide financièrement la Mauritanie. Ce compte est arrivé via l’étranger.D’autre part, certaines personnes à la solde de membres du gouvernement ont été indirectement accusées de suivre et de fomenter des actes contres les intellectuels mauritaniens opposants. Ces accusations sont parvenues par lettres aux autorités judiciaires qui les ont étouffées, la disparition de monsieur Kane et de certaines autres personnes a été évoquées dans ces lettres. Parmi les mesures, une liste de personnes sera transmise aux autorités portuaires en Mauritanie pour signaler le passage ou la venue de ces personnes. Dans une des récentes réunions à huis clos du CMJD, certains membres se sont violemment attaqué à ELY Med Vall, pour sa politique laxiste à l’égard de certains intellectuels et moyens d’information (du net notamment) à l’étranger. La transition entre dans une phase critique dans laquelle les parties prenantes, notamment les militaires et certains membres du gouvernement, semblent vouloir régler des comptesMohamed ould Abd Edayem
La vérité blesse, mais le silence tue. Comment faire pour une véritable réconciliation ?
Contribution par Moukisto le 03 August 2007 à 15:35:09 CEST
03 août 2007 : La vérité blesse, mais le silence tue. Comment faire pour une véritable réconciliation ?Chaque peuple compte en son sein un génie protecteur, bienfaiteur, fédérateur mais aussi des démons destructeurs à visage humain ne s’abreuvant que dans la coupe de la haine. La paix, on en parle tous les jours, on y aspire, on la veut, en tout cas ceux qui n’ont pas perdu encore la lucidité et l’humanité. Il est plus facile de faire la guerre que de faire la paix, d’où la nécessité de mettre hors d’état de nuire les démons, car ils ont l’art de séduire les faibles d’esprit. La vérité irrite, blesse, mais aide les victimes à se sentir pris en charge par la communauté nationale dans un élan de solidarité, de justice et de restauration. La vérité aide aussi les auteurs des crimes à se guérir, à franchir le pas vers une quête de pardon, à retrouver la paix. Mais le silence tue et entretien la confusion dans la suspicion, c’est dans cette atmosphère confinée que les forces destructrices sont incontrôlables. Le silence cultive un sentiment vindicatif. Comment faire pour que les esprits et les cœurs soient apaisés, pour se ressaisir et partir du bon pied tout en ramenant les démons dans les rangs de la concorde?
Nous comptons sur l’élan de ceux qui demeurent encore lucides, qui ont le courage pour nom, qui prônent la vérité pour la postérité, la restauration pour l’humanité et la réconciliation pour la souveraineté.
Mandela, n’a-t-il pas fait montre d’un grand acte de courage pour l’humanité et de stature de visionnaire en reconnaissant les atrocités commises par l’ANC ou sa branche armée Umkhonto weSizwe (le fer de lance de la nation), en demandant pardon, après vingt sept ans de prison et ne votant pour la première fois qu’à l’age de 76 ans !!!! L’apartheid ce n’est pas qu’un mot mais la négation de la race humaine. Le pardon, ce mot à la vertu absolue quand il est usité à bon escient peut apaiser, permet de décrisper. Mais ceux qui attisent la haine sans en avoir la maîtrise du soufflet et encore moins le pouvoir d’éteindre le feu, sont des lâches, des froussards, des vampires qui vivent de la souffrance humaine. Le déporté, l’orphelin, la veuve, la victime, le citoyen a le droit de connaître la vérité, et être soutenu, pour la justice, la restauration et la reconstruction.
Le peuple de Mauritanie, orphelin, est pris en otage par des obscurantistes endurcis qui ont échoué sur toute la ligne en tournant le dos aux attentes de celui-ci, en tournant le dos au moment où il ne fallait pas, en tournant le dos quand il fallait s’affirmer pour un changement véritable, pour s’attarder dans des guerres de tranchées, des querelles byzantines d’un autre âge. Ces turpitudes ne nous ont été d’aucun secours pour valider notre projet politique, alors « balle à terre ». Nous sommes à un tournant grave de notre vie politique nationale, la quête de la vérité fondatrice et féconde de l’espoir, de l’espoir pour une paix durable, de l’espoir pour l’épanouissement du mauritanien dans sa dimension plurielle, de l’espoir en une justice indépendante, de l’espoir dans le concours de l’excellence et de la méritocratie.
Ne nous trompons pas de combat, alors ne nous trompons pas non plus dans le choix des armes qui cueillent aujourd’hui dans la communion des cœurs ouverts pour l’extirpation de la haine et de la peur, dans les mots justes pour semer la paix et la confiance pour une culture de déférence. Souffrons pour que cette paix soit. L’historien Marc Bloch cité par Claude Ribbe notait que « l’incompréhension du présent naît fatalement de l’ignorance du passé. Mais il n’est peut-être pas moins vain de s’épuiser à comprendre le passé, si l’on ne sait rien du présent ».
Il y a deux ans prenait fin un silence, « garda-vous ! », une lueur, on peut y croire.Note : Source : Thierno Tandia - Flam-Renovation - Le 03 août 2007Note: Info source : Thierno Tandia via Flam-Rénovation
Le Congrès Populaire de Mauritanien salue la décision du gouvernement
Contribution par elmounadil le 04 August 2007 à 13:27:50 CEST
04 août 2007 : Le Congrès Populaire de Mauritanien salue la décision du gouvernement
Le Congrès Populaire de Mauritanien, l’un des partis de la majorité présidentielle et membre fondateur du Courant Elwihda, vient d’être reconnu officiellement avec 17 autres partis politiques. Ce parti constitué de jeunes cadres Mauritaniens s’engage ouvertement à apporter son lot dans l’édification d’une Mauritanie libre et prospère.A rappeler que le parti est dirigé par le sociologue Mohamedou ould Boydiye entourés de jeunes intellectuels : Hamid ould Louleid président du conseil national ; Bila ould Rabah 1er vice président ; Tabaski Diop 2ème vice président ; Mohamed Mahmoud ould Hadj Baye secrétaire au relations extérieurs ; Mohameden ould Hbillale secrétaire à la culture ; Bouh ould Moulaye Oumar secrétaire à la communication ; Fatimetou m/ Mohamedou Secrétaire aux affaires féminines ; Sidi Yaaraf ould Sidi secrétaire à l’organisation ; Abdellahi ould Esseyssah secrétaire à la programmation ; Sidi ould Sid’Ahmed Trésorier et Mohamed ould Mohamed Cheikh secrétaire à la jeunesse
Communiqué de presse
Ce vendredi, 03 Août 2007 le ministère de l’intérieur a reconnu officiellement 18 nouveau partis politiques dont le parti du Congrès Populaire Mauritanien.
L’annonce a été salué avec enthousiasme par l’opinion publique Nationale et internationale.
Par cette légalisation, la démocratie Mauritanienne qui s’était instaurée suite aux dernières élections transparentes se renforce davantage.
Le Parti du Congrès Populaire Mauritanien se félicite de la décision sans pour autant être surpris. Puisque l’enracinement des libertés publiques faisait parti des engagements tenus par le chef de l’Etat dans son programme électoral. Engagement que le président a honoré.
Nous, au Parti du Congrès Populaire Mauritanien, nous constatons que la pluralité et le nombre considérable des partis politiques et organisation de la société civile existants, dénotent de la véracité des thèses de la pensée jamahirienne qu’épouse notre parti. C’est la tendance des masses populaires de conquérir le pouvoir en s’organisant dans des cadres similaires aux congrès populaires.
Notre parti salue encore une fois, la décision du gouvernement de renforcer davantage les institutions démocratiques du pays.
Félicitation à toute notre patrie et à notre président pour les acquis réalisés sous son règne.
Que vie la Mauritanie libre et prospère.
Le présidentMohamedou ould Boydiye
Note: Info source : elmounadil
05 août 2007 : Plénière du 4 août : amendement concernant la réinsertion/réhabilitation des déportés
A L’occasion de la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale consacrée, entre autres, à l’examen de projet de loi des finances rectificatives 2007, j'ai présenté à la séance plénière d'hier (4 août 2007), trois amendements relatifs à :
(i) la création d’un compte d’affectation spéciale intitulé « Appui à la Réinsertion/réhabilitation des déportés-rapatriés » ;
(ii) « projet de mobilisation sociale pour l’éradication de l’esclavage et de ses pratiques associées» ; ainsi que (iii) un amendement conjoint avec le Député Moustapha OULD BEDREDINE relatif à une dotation financière de l’Assemblée Nationale pour « la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur la Drogue ». Vous pouvez lire dans son intégralité le contenu du premier amendement. Je publierai demain l'amendement sur l'éradication de l'esclavage.
______________________AMENDEMENT N0 1PORTANT SUR LA CREATION D’UN COMPTE D’AFFECTATION SPECIALE INTITULE « APPUI A LA REINSERTION/REHABILITATION DES DEPORTES-RAPATRIES ».
Exposé de l’amendement1. Le Titre 99 portant sur les dépenses communes représente 30,81% du budget général de l’Etat. Est-il pertinent que près du tiers des dépenses de l’Etat passe sous un titre « fourre-tout ». Qu’on se comprenne bien : non pas que je doute de l’opportunité de la prévision de ce type de dépenses, mais au moins, il faut en corriger la forme pour rendre l’utilisation de ces ressources plus transparente et plus équitable.2. Les dépenses, sous ce Titre, relatives au chap. 91 intitulé « Autres administrations » (page 154) s’élèvent à 26 241 168 999 UM soit une augmentation par rapport à la Loi des Finances Initiales (LFI) de 4 370 934 889 UM.
Dans le sous chapitre : Dépenses communes et diverses, je lis qu’à l’article 9 intitulé « Réserves pour dépenses non prévues » vous avez non seulement reconduit l’enveloppe de la LFI, mais vous l’avez portée à 4 806 273 619 UM. Or, le contenu de cet article couvre justement les dépenses réellement imprévues, puisque les dépenses pour pertes de change et les hausses de prix, par exemple, sont prises en charge par l’article 7 (Dépenses diverses). Puisque ce projet de Loi des Finances Rectificatives (LFR) intervient plus de 6 mois après la LFI et à quatre mois de la fin de l’année budgétaire, on devrait s’attendre à une meilleure maîtrise des dépenses imprévues et donc à la réduction des « Réserves pour dépenses non prévues ».3. Dans le programme du Président de la République, figure la question du retour des déportés et le résorption du passif humanitaire. Cette volonté politique a été confirmée par la Déclaration de politique générale du Premier ministre et plus récemment encore le discours du 29 juin 2007 du Président de la République, que nous avons salué.
Or, M. le Ministre, la loi des finances est l’expression, par excellence, qui traduit les choix politiques. Pour marquer à la fois concrètement et symboliquement, ce que je crois être une volonté politique, à savoir le renforcement de l’unité nationale, vous auriez pu, que dis-je ? vous auriez dû, dans les dispositions du projet de loi, soumettre au Parlement un article créant un compte d’affectation spéciale intitulé « Appui à la Réinsertion / réhabilitation des déportés-rapatriés ».
Ce compte peut recevoir une subvention de l’Etat, mais aussi des ressources accordées par nos partenaires au développement ; et ceci, indépendamment de l’indispensable effort de solidarité nationale. Les dépenses à effectuer sur ce compte devront également être précisées.Amendement proposé4. Dans le chapitre 3 « Comptes spéciaux, prêts, avances et participations », prévoir à l’article 4 un montant de 1.000 000 000 UM (un milliard d’ouguiyas) sous forme d’un compte d’affectation spéciale intitulé « Appui à la Réinsertion/réhabilitation des déportés-rapatriés ». Les recettes de ce compte seront déduites du montant inscrit à l’article 9 relatif aux « Réserves pour dépenses non prévues ».Conclusion de l’amendement5. Pour conclure M. Le Président, nous avons reçu dans cette auguste Assemblée les éminents membres du Comité interministériel chargé de la question des déportés et du passif humanitaire. Nous avons écouté leurs explications. Nous avons apprécié leur démarche, malgré certaines réserves. Nous les avons encouragé et assuré de notre soutien.6. Mais, M. Le Président, sur ce point précis, à savoir : le financement du retour des déportés, les réponses qui nous ont été données, aussi bien par le Ministre Secrétaire Général de la Présidence que par le Ministre de l’intérieur, sont peu rassurantes, peu convaincantes, globalement non satisfaisantes.7. Nous avons tenu, ici même, il y a de cela 48 heures, un débat soutenu, durant plus de dix heures d’horloge. Nous nous sommes tous félicités du consensus national qui se dessine sur un sujet qui, il y a à peine quelques mois, était considéré comme « une ligne rouge à ne pas dépasser ».8. Vous avez, vous-même, M. Le Président, exprimé votre fierté face à ce consensus de la Représentation nationale. Par conséquent, je demande à mes honorables collègues Députés de joindre le geste à la parole.Je vous remercie pour l’intérêt que vous voudriez accordé à cet amendement.Hamidou Baba KANE, Député RFD,2ème Vice-Président de l’Assemblée Nationale,Membre de la Commission des Finances.Note: Info source : hamidou-baba-kane.blogspot
Le premier Ministre annonce la nomination de femmes Walis
Contribution par fatis123 le 02 August 2007 à 15:31:56 CEST
02 août 2007 : Le premier Ministre annonce la nomination de femmes WalisLa Présidente du Forum National pour les droits de la femme et de l'enfant, Mme Irabiha Mint Abdel Wedoud, se félicite de l'annonce faite ce jour au Palais des Congres par SE Mr le Premier Ministre Zeine Ould Zeidane relative a la nomination imminente de femmes aux postes du Commandement territorial. En effet, le premier Ministre vient d'annoncer la nomination prochaine des femmes au commandemant territorial, et ce, à l'occasion de son discours de clôture de la cérémonie de remise des prix aux filles lauréates pour l'année scolaire 2006-2007. Cette cérémonie, tenue au Palais des Congres ce jeudi 2 Août 2007, a été organisée par le Ministere chargé de la Promotion féminine, de la Famille et de l'enfance, en partenariat avec la Banque Mondiale.L'allocution prononcee par le Premier Ministre a permis de faire la lumiere sur les mesures pratiques prises par le Gouvernement en faveur de l'integration des femmes dans le processus decisionnel dont l'acces des femmes au commandement territorial comme Walis et Prefets ainsi que des mesures incitatives specifiques pour les partis politiques qui integrent le genre dans leur approche. Enfin, Mr Zeine Ould Zeidane a annonce la reconnaissance de plusieurs partis politiques, dont un est dirige par une femme. fatis123
02 août 2007 : Le Premier ministre : Les femmes accéderont bientôt à des postes de commandement dans l'administration territoriale
Le Premier ministre, M. Zein Ould Zeidane a affirmé, aujourd'hui, que le gouvernement a déjà nommé plusieurs femmes dans des postes de haut niveau (ministres et ambassadeurs) et que la femme mauritanienne accédera bientôt à des postes de commandement dans l'administration territoriale, dans le but de consolider sa participation à la prise de décision. Le premier ministre s'exprimait au cours d'une cérémonie qu'il a présidée, aujourd'hui, jeudi, au palais des congrès à Nouakchott et organisée pour primer des filles lauréates dans les différents cycles de l'enseignement.
AMI
Autorisation de 18 nouvelles formations politiques Posté le 03 August 2007 à 22:07:36 CEST Sujet: Les infos de l'actualité
03 août 2007 : Autorisation de 18 nouvelles formations politiques Le ministère de l'intérieur a annoncé vendredi la reconnaissance de 18 nouvelles formations politiques dont deux dirigées par des femmes et leurs procédures administratives et juridiques en état de préparation.
Dans une déclaration vendredi soir à la presse, M. idi Yeslem Ould Amar Chein, directeur des affaires politiques et des libertés publiques au ministère de l'intérieur a précisé que le conseil des ministres a décidé lors de sa dernière session d'accorder l'autorisation pour 18 partis politiques sur 25 candidatures qui étaient déposées depuis un certain temps au ministère de l'intérieur.
Il a ajouté que cette décision concrétise les engagements du Président de la République, su programme du gouvernement et réponde au souci de consolider les acquis démocratiques que le pays a réalisés pendant la période de transition.
Elle vise à donner la chance à tous de participer à la construction nationale, surtout que ces formations englobent de différentes visions et appartenances idéologiques qui sont de grand apport pour l'approfondissement et la consolidation de la démocratie mauritanienne, a, encore, précisé M. uld Amar Chein.
Le directeur a aussi rappelé l'esprit et le contenu de la loi régissant les partis politiques, notamment dans ses articles inhérents à l'interdiction de la violence et l'extrémisme dans l'Etat de droit. Il a prévenu ces partis que toute violation de loi sera traitée avec rigueur et fermeté de la part du gouvernement, conformément aux lois et textes en vigueur.
S'agissant des constantes nationales, le ministre a précisé que la religion de l'Islam, l'unité du patrie et son intégrité territoriale, la souveraineté de pays et son indépendance sont des constantes nationales que les partis sont tenus les respecter.
Il a, enfin, indiqué que la démocratie mauritanienne est encore jeune et son entretien et sa promotion nécessite la contribution de tout un chacun et les partis politiques assument une responsabilité de premier rang dans ce domaine.
Les partis autorisés sont :
Parti démocratique et social
Parti du Rayonnement et de la concertation
Parti de l'alliance pour la démocratie en Mauritanie
Parti de la civilisation et du développement
Parti de la réforme
Parti mauritanien de la justice et de la démocratie
Parti de la démocratie directe
Rassemblement pour l'égalité et la justice
Parti démocrate populaire
Parti du travail et de l'égalité
Parti de l'entente nationale
Parti national du développement
Parti national "El Inmaa"
Parti du peuple démocratique
Parti de l'espoir mauritanien
Parti des conservateurs
Conférence populaire mauritanienne
Rassemblement national pour la réforme et le développement.
Avec l'autorisation de ces nouvelles formations, la Mauritanie compte désormais 53 partis politiques.
AMI
03 août 2007 : Signature d'un mémorandum d'entente sur la construction d'une voie ferrée reliant Kaédi à Nouakchott Un mémorandum d'entente relatif à la construction d'une voie ferrée reliant Nouakchott et Kaédi a été signé vendredi après-midi à l'hôtel El Khaima à Nouakchott par le ministère des transports et des privés mauritaniens, soudanais et chinois.
Ce mémorandum constitue une nouvelle ère d'un partenariat efficace entre le secteur public et le secteur privé, le premier représenté par le ministère des transports et le second par la société soudanaise Ban Fodio Holding, la société chinoise Transtech Engineering Corporation et le groupe Mohamed Abdellahi Ould Abdellahi.
Dans un mot prononcé pour la circonstance, M. Ahmed Ould Mohameden, ministre des transports a indiqué que l'Etat n'est plus considéré comme étant le seul chargé de la planification et du financement, soulignant que la libéralisation que connaît le secteur des transports a imposé une nouvelle distribution des rôles et donné une place de plus en plus importante aux règles du marché.
Il a ajouté que le partenariat avec le secteur privé constitue un axe central dans la politique de l'Etat en matière d'extension du réseau du transport et de rationalisation des finances publiques tout en conservant l'esprit de l'intérêt public et du service public.
Le ministre a précisé que cette ligne ferrée, longue de 430 Km permettra l'exploitation des mines de phosphate de Bofal et désenclavera des zones reculées de la Mauritanie où les ressources animales, agricoles et minières sont nombreuses.
M. Ahmed Ould Mohameden a en outre indiqué que le coût du projet est estimé à 460 millions d'euros, soulignant que son financement, sa réalisation et sa gestion seront assurés par les trois sociétés citées plus haut.
Il a précisé que le chemin de fer envisagé reliera kaédi à Nouakchott en passant par Tiguint, Mederdra, R'kiz, Legatt, Boutimbiskitt, Leleibatt et Bofal. Le ministre a noté que ce projet constitue la première phase d'un réseau ferré devant relier ultérieurement l'axe Kaédi- Khaye, au Mali, l'axe Nouakchott- Akjoujt et l'axe Akjoujt- Choum.
De son côté, M. Mohamed Abdellahi Ould Yaha, délégué général chargé de la promotion de l'investissement privé a insisté sur l'importance de ce projet qui, a-t-il dit, en tant qu'infrastructure aura des répercussions économiques et sociales certaines.
Il constituera également, a-t-il ajouté, un moyen concurrentiel permettant au pays d'occuper une place de choix dans son environnement régional et d'accueillir davantage d'investissements étrangers.
Le délégué général a aussi souligné que ce projet reflète l'intérêt qu'accorde la république populaire de Chine à l'investissement en Mauritanie.
Notons enfin que le mémorandum a été signé par M. Mohamed Mahmoud Ould Sidi, directeur des infrastructures de transport au ministère des transports et M. Zeng Lingbo, représentant de la société Transtech Engineering Corporation.
AMI Note: Info source : Agence Mauritanienne d'Information
Tue tête : Taisez-vous, les extrémistes - Par Mechri O RABBANY Demandez à un psychanalyste quel est le signe d'un psychotique et celui d'un névrosé. Il va répondre que le psychotique est sûr que 1 plus 1 font 3. Et que le névrosé est certain que 1 plus 1 font 2, mais il ne le supporte pas. Demandez à n’importe quel quidam qu’est-ce qui marque un extrémiste maure et un extrémiste négro-africain. Il va vous répondre que l’extrémiste négro, comme tout bon psychotique, est sûr que les siens ont été massacrés, comme des moutons, pas par un régime précis; mais par toute la société maure. L’extrémiste maure est, quant à lui, certain, comme tout bon névrosé, que les négros étaient victimes de ségrégations organisées, qu’ils ont des droits, mais il ne le supporte pas. Le premier voit en Mauritanie sa propriété du fait que ses ancêtres sont les premiers à l’habiter par rapport aux Maures. Le second la résume en une immense terre dans laquelle ses ancêtres ont affloué les négros égarés jadis. L’un croit que les maures n’ont qu’à retourner là où ils étaient avant le VIII siècle. L’autre juge que les négros minoritaires n’ont qu’à avaler la mer ou accepter d’être citoyens de deuxième degré… Comme si c’était une banalité de qualifier la Mauritanie de «ou, ou», ou mauresque ou négro. Tandis qu’elle peut se qualifier de «et, et» et mauresque et négro. Coup de malchance, ces extrémistes sont sortis de leurs fourreaux depuis quelques semaines. Depuis que nous avons décidé de résoudre les problèmes humanitaires qu’ils nous ont créés. Ces problèmes qui nous ont coûté cher. Qui nous ont reculés de longues années en arrière. Qui ont déchiré notre tissu social très fin. Nous avons décidé de surmonter les obstacles qu’ils ont mis devant nous. Ils doivent se taire et se calmer. Sous peine de leur faire payer le prix de leurs actes. Nous avons décidé la renaissance et la réconciliation de la Mauritanie. La Mauritanie de tous les mauritaniens : les Ould, les Diallo, les Fall, les Bâ, les Kane, les Diagana, les Sy… Celle dont l’histoire s'étend plus loin que ce que l’on croit. A des siècles avant que cette terre désordonnée ne soit une République islamique. Avant que Copolani ne convainque les français de son utilité pour la coloniser. Avant la constitution des Emirats. Avant que tous les Maures ne soient des petits-fils du Prophète (PSL) et de ses compagnons les plus considérables. Avant que cette terre ne soit conquise au nom de l’islam par les Arabes. Avant la naissance de l’Empire de Ghana. De la négritude. Des Byzantins et des Vandales. Avant la Mauritanie césarienne et la Mauritanie tingitane. Avant sa dépendance de Rome. Avant le royaume des tribus berbères… Ni vos multiples sorties médiatiques, ni votre habitude de chasser dans les eaux usées, ni vos intoxications inacceptables, ni les cris au danger que vous dégagez, ne suffisent pour nous convaincre de votre discours, Mrs les extrémistes. Les élections devaient être une leçon pour vous : le peuple vous a rejetés en refusant d’élire vos candidats. Ou vous passez sous silence, ou vous vous placez en ghettos. En attendant que la République prenne la fondamentale décision d’interdire et d’incriminer tout propos raciste. Pour vous barrer la route. Vous qui nous avez causé d’énormes dégâts dans le passé. Vous qui voulez marquer cette période cruciale de notre histoire. N, O et N catégoriques. Occupez -vous d'autre chose. La Tribune n°361 via www.barrada.unblog.frNote: Info source : La Tribune (Mauritanie)
La Tribune : L'Edito de Mohamed Fall O. OumèrePosté le 07 August 2007 à 17:54:14 CEST Sujet: Les infos de l'actualité
07 août 2007 : L'Edito de La Tribune - Par Mohamed Fall O. Oumère Nous devrons au 3 août de nous avoir sauvés d’une faillite certaine. Quelques mois encore d’un régime qui refusait de se remettre en cause et la Mauritanie sombrait dans un chao total. Blocage politique et obstruction de tous les horizons. Crise économique et sociale. Dépit. Découragements. Déconfitures. Le 3 août est arrivé à un moment où les Mauritaniens avaient désespéré de voir le changement venir. Ils avaient fini par percevoir leurs malheurs comme une fatalité. Plus question pour eux de faire la moindre résistance. Juin 2003, août 2004… deux tentatives qui vont éloigner la perspective de changement par voie pacifique. Juin 2005 est un avertissement qui sera finalement entendu. Car c’est bien là qu’il faut chercher le déclenchement du 3 août. Au petit matin de ce 3 août 2005, alors que le Président Ould Taya était en Arabie Saoudite, les Nouakchottois se réveillent au moment où les éléments du BASEP (garde présidentielle) finissent de maîtriser tous les points névralgiques de la ville. Les officiers supérieurs, jugés inconditionnels du pouvoir, sont maîtrisés la veille. Il n’y aura pas de résistance. Pas une goutte de sang. Personne n’avait prévu une telle fin d’un régime qui avait fini par incarner l’immobilisme. Le caractère pacifique de l’opération est le premier heureux acquis du mouvement du 3 août. Nous le devons au fait que le BASEP a été le fer de lance du coup d’Etat. Deuxième acquis : l’ouverture de nouvelles perspectives pour le pays. Ce qui a donné tous les espoirs qui ont éclos. Tout redevenait possible. Troisième acquis : l’enclenchement d’un processus démocratique qui devait aboutir à des consultations électorales transparentes et dont les résultats sont acceptés par tous. Couronnées par la présidentielle, les consultations ont abouti à la mise en place d’un dispositif assez représentatif de la société mauritanienne. Avec notamment l’échec des partis sectaires et chauvins : aucun parti à vision ‘étroite’ n’a pu avoir accès à l’Assemblée ou à une mairie. Aussi le retour de la vieille garde, symbolisée par le face-à-face du deuxième tour, a-t-il été une expression de l’échec de la classe politique formée dans les écoles idéologiques ‘à pensée unique’. Quatrième acquis : cette belle aventure s’est terminée sans nous laisser de ‘héros’. Les ‘symboles’ de l’action ont tergiversé et fini par se refuser d’entrer ‘avec gloire’ par la grande porte de l’Histoire. Même s’ils ont accompli en quelques 19 mois, ce que l’Armée avait promis depuis 28 ans, ils n’en ont pas vraiment tiré profit sur le plan de l’image que le pays gardera d’eux. Les premiers mots du Conseil militaire sont rassurants. Et même exaltants. Mais dans la pratique, les relents d’inertie seront plus forts. Et c’est bien au forceps que la nouvelle configuration est née. Les ‘cadets’ ont dû serrer les dents et les poings pour pousser les plus caciques des poids lourds. Le nouveau pouvoir a donc hérité d’une Mauritanie ‘faisable’. Le Gouvernement avait pu, malgré tout, initier des politiques de réformes dont le moindre des résultats a été le retour de la confiance des bailleurs concrétisé par l’annulation de la dette. Trois mois après l’installation du nouveau pouvoir, on se rend compte du poids de l’héritage. A peine installés, les nouveaux maîtres font face à une crise multiforme : eau, électricité, sécheresse… De quoi retarder la mise en place des nouvelles institutions et freiner les efforts de changement. De quoi aussi les occuper. Pourtant des chantiers sont lancés dont celui de l’unité nationale et du règlement du passif humanitaire. De façon solennelle, le Président de la République Sidi Ould Cheikh Abdallahi a lancé le processus de règlement de ce lourd passif. Il est vrai que la communication sur la question fait défaut. Comme d’ailleurs elle a manqué au soutien de l’action gouvernementale. Les Mauritaniens ont le droit de savoir tout sur des questions qui pèsent lourd sur leur devenir. Ils ont besoin d’en discuter. De trouver ensemble l’objectif commun qui est celui du bonheur. Deux ans que Ould Taya est parti. La grande leçon de ce départ est bien celle-là : la fin d’un long règne ne signifie pas forcément la mort de celui-ci. Il faut ici considérer que la ‘mort clinique’ n’est qu’une étape de la vie. En attendant ‘la mort biologique’ qui est, elle, la première phase de la mort. La Tribune n°361 via www.barrada.unblog.frNote: Info source : La Tribune (Mauritanie)